Dans les heures les moins glorieuses comme les plus lumineuses, nous recherchons toujours un peu de calme extérieur, et de paix intérieure que si peu d'entre nous trouvent. C'est dans ces moments là que se révèlent les plus inouïs paradis, de toute leur venusté sereine. Sanary-sur-Mer, port de pêche traditionnel, est de ceux-là, ayant été une terre d'exil salvatrice pour certains des grands penseurs de notre temps, et aujourd'hui le havre de tranquillité de quelques milliers de privilégiés.

Sanary-sur-mer a su être dans une période des plus sombres, le point de convergence des lumières brillant malgré l'obscurantisme d'un pays. C'est là que l'élite littéraire allemande a trouvé à partir de 1933, un lieu où ils pouvait s'exprimer, interdits par l'autodafé du IIIe Reich qui condamnait leur écartement des dogmes nazis.

Perpétrant cette tradition de précieux et paisible abri, Sanary-sur-Mer offre aujourd'hui l'authenticité provençale d'un port de pêche traditionnel, et le charme de ses restanques ou se mêlent champs de vignes et d'oliviers, senteurs de romarin et de fleurs d'amandier. Mais elle porte aussi haut ses valeurs de fraternité et d'harmonie de la vie. L'atmosphère chaleureuse de ses six marchés se propage dans sa riche vie culturelle, fêtes et animations se succédant aux représentations théâtrales, concerts, bals et spectacles de rue.

Enfin, à quelques dizaines de minutes de Marseille et la contemporanéité citadine de cette capitale du sud, Sanary-sur-Mer, c'est avoir à la fois des plages naturelles de sable, les criques rouges de la côte de la Cride, une pinède sauvage qui s'ouvre sur les collines de garrigue de l'arrière-pays, et 280 jours d'ensoleillement annuels. Elle représente ainsi par son cadre naturel et son atmosphère un parangon d'utopie paradisiaque.